Tatoueurs

Rencontre avec Romuald Point Barre et James Cook tattoo/

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Le tatouage se démocratise et attire de plus en plus de monde. Mais le métier reste encore mal connu et beaucoup de clichés persistent.
À une semaine d’intervalle, je rencontre Romuald (Romuald point barre) dans son appartement à Saint-Nazaire et Lise (James Cook tattoo) dans son shop à Pornichet. Ils partagent leur vision du métier de tatoueur et leur histoire personnelle.

Pour Romuald comme pour Lise, le dessin est une passion depuis toujours. Lui se décrit comme bricoleur, il touche à tout. Le décloisonnement du milieu du tatouage et l’apparition de nouvelles écoles lui ont donné envie de se lancer. Lise, elle, aime le théâtre et la musique, et m’explique que pour elle l’art est un besoin, un moyen de garder l’équilibre.

Des parcours différents

Pour devenir tatoueur, il suffit de faire une formation sanitaire de trois jours en hôpital. « Le métier est très mal encadré en France », m’avoue Romuald. Il s’est entraîné sur des agrumes, des peaux de cochons, puis sur lui-même et des amis avant de pratiquer professionnellement. Lise apprend par le biais de tutos youtube à manier le dermographe avant de se lancer… sur son mari. Elle me confie que le milieu est difficile. En effet par peur de la concurrence, certains refusent d’enseigner. Elle décide d’entrer dans une école internationale espagnole qui possède des unités à Paris, Montpellier et Toulouse. Elle y découvre un véritable échange avec des professionnels qui lui donnent assez de confiance pour ouvrir son propre shop.

« Moi je pars du principe que je dois accueillir chaque personne comme si c’était ma mère »,

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©Romuald Point Barre

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©James Cook Tattoo

Le métier de tatoueur est un métier d’échange, disent-il tous les deux avec conviction. Il faut prendre le temps de questionner le client et de l’interroger sur ses motivations et de le conseiller. C’est tout de même un marquage à vie. Lise m’explique qu’elle a besoin d’être à l’aise avec le client car la réalisation d’un tatouage peut durer plusieurs heures. Romuald a besoin de comprendre ce que représente le tatouage car si une idée peut à première vue, ne pas lui parler, discuter avec le client lui permet de se décider.

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Les tatouages les plus populaires

Les deux s’accordent pour dire que les tatouages les plus demandés sont : les plumes et les signes infinis. Lise ajoute qu’elle fait beaucoup de calligraphie de numérologie. Pour Romuald ce sont les montres à gousset et les roses qui reviennent régulièrement.

Style et inspiration

Je remarque rapidement que les deux tatoueurs ont une histoire et un genre bien différents, pourtant ils sont tous les deux attirés par le style graphique et géométrique (traits, lignes, pointillisme). Ils ont aussi les mêmes inspirations : instagram, pinterest, mais aussi la musique ou encore les voyages.

Les suivre

James Cook Tattoo :
– Instagram : james_cook_tattoo
– Facebook : James Cook Tattoo

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©James Cook Tattoo

Romuald Point Barre :
– Instagram : romualdpointbarre
– Facebook : Romuald Point Barre

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©Romuald Point Barre

Entretien et texte : Lou Le Gal