Les jeunes et l’orientation : synonyme de réflexions, questions et hésitations…

Découvrez à travers 3 portraits que ça arrive à tout le monde d’être perdu

Les inscriptions pour les formations post-bac ont commencé fin janvier. Les étudiants français sont de plus en plus déprimés. Nombreux sont ceux qui décrochent et arrêtent les études en raison des conditions de travail actuelles, imposées par la pandémie. Alors, face au doute, quoi de mieux que de connaître le ressenti de ceux à qui c’est déjà arrivé d’être perdu ? Voici de quoi remonter le moral de nos étudiants égarés en cette période difficile !

Paul LE GARS : Travailler…Pour mieux intégrer les études qui vous font tripper

 

Paul Le Gars est assistant d’éducation au lycée Aristide Briand. À 20 ans, il nous raconte son parcours un peu atypique. Ce bénévole, stagiaire permanent au VIP en tant qu’ingénieur son, va nous en dire plus sur sa traversée du désert, ou plutôt du Covid…

Paul, lui aussi ancien élève du lycée Aristide Briand, a obtenu un Bac STI2D, option Système d’Information et Numérique. En parallèle de ses études, il est aussi ingénieur son depuis 3 ans, pour le VIP. Ce passionné de musique, passe alors de nombreux week-end sur les scènes, afin de permettre aux artistes de réaliser une performance optimale.

Déjà au lycée, Paul savait qu’il voulait intégrer une école d’ingénieur du son. Sa formation de rêve, celle dispensée à l’école STAFF (Spectacles et Techniques, Association Française de Formation) en alternance. Mais Paul, souhaite approfondir ses compétences techniques avant de se lancer dans cette aventure. S’étant renseigné sur le programme de l’école, il se rend compte que la partie électronique est importante et choisit de passer un BTS électro technique.

À l’issu de ce Bac +2, Paul souhaitait passer les concours de STAFF. Malheureusement, « le Covid a tout niqué pour 2020 ».

En attendant que la situation se débloque, il a décidé de travailler pour LIDL en parallèle de ses actions de bénévolat.

© eddiefzone

C’était sans compter, le deuxième confinement, le lendemain de son dernier concert celui de Suzanne, au LIFE. Comme il le dit « j’ai pris mon mal en patience, il faut attendre, il ne faut pas perdre son temps, il faut bosser ». Paul, éternel optimiste, parle de ses expériences professionnelles « subits » de façon positive.

Selon lui, LIDL lui a appris la patience et l’organisation, son nouveau travail d’assistant d’éducation, lui, le contact humain avec des tierces personnes. Finalement, ces missions lui permettent de s’améliorer de façon indirecte dans le projet qu’il ambitionne et « c’est comme ça que je survie mentalement ».

Aux vues de la situation sanitaire, Paul prévoit de modifier un peu son plan et d’intégrer l’école STAFF en formation initiale. Bien que l’alternance soit pour lui, le gros plus, il sait qu’il ne veut pas attendre trop longtemps pour pouvoir exercer, sachant que les concours pour rentrer en filière alternance sont repoussés jusqu’en janvier 2022.

Paul, à travers son expérience, invite les jeunes qui subissent la situation liée au Covid à ne pas abandonner leur projet. « J’ai toujours voulu être ingé son, donc je sais que rien ne pourra m’arrêter. Il faut profiter d’être à l’arrêt pour faire murir ses projets. ».

Interview et article : Yohan Ferré