Les jeunes et l’orientation : synonyme de réflexions, questions et hésitations…

Découvrez à travers 3 portraits que ça arrive à tout le monde d’être perdu

Les inscriptions pour les formations post-bac ont commencé fin janvier. Les étudiants français sont de plus en plus déprimés. Nombreux sont ceux qui décrochent et arrêtent les études en raison des conditions de travail actuelles, imposées par la pandémie. Alors, face au doute, quoi de mieux que de connaître le ressenti de ceux à qui c’est déjà arrivé d’être perdu ? Voici de quoi remonter le moral de nos étudiants égarés en cette période difficile !

Louis Roms : Réorientation…Retour vers une passion

Louis Roms est musicien/compositeur, dans le groupe Coconut, un groupe nazairien, composé de sa copine et « d’autres copains » comme il aime les appeler. Cet artiste, passionné par le surf et la « good vibe », aime transmettre dans ses chansons cette douceur qui nous berce, à la façon des vagues qui déferlent tendrement sur le rivage. Pourtant, lui aussi a connu des temps moroses…

Dès l’âge de 7 ans, Louis Roms a commencé à jouer du violoncelle. Issus d’une famille passionnée par la musique, il a ensuite pratiqué au conservatoire de Saint-Nazaire. Lassé de l’encadrement, il prend des cours de guitare pendant 2 ans avant de continuer en autodidacte. Arrivé au lycée Aristide Briand, il intègre directement le Concert Salade, un projet musical étudiant et commence à rencontrer ses amis musiciens de demain.

Il obtient un Bac S, puis décide de continuer, un peu par défaut, en DUT Mesures Physiques à l’IUT de Saint-Nazaire. Comme il le dit « J’ai continué les études par peur du chômage, mon père nous disait que le monde du travail est un monde sans pitié, où il faut être le meilleur. Et donc quand ton père te dit des trucs comme ça, ça laisse plus trop de place à tes rêves. Vu que j’étais fort en maths il voulait que je fasse prépa ingénieur. Donc Mesures Physiques c’était un entre deux quoi. ». Ne pouvant plus composer par manque de temps, Louis en a marre. Il choisit de consacrer malgré tout du temps à sa passion, au détriment de ses résultats…

Un jour, c’est le déclic, il décide d’arrêter ! Mais Louis se retrouve rapidement plongé dans une autre galère, celle d’être un jeune déscolarisé. « Je savais que je voulais faire de la musique. Mais tu te rends compte que tous tes potes qui font des études ont un but, et toi t’es tout seul.

© Eddie F Zone

T’as vite fait de prendre un rythme de gros lard, regarder des séries, te coucher à 4h et ne pas être productif. ». Bien décidé à ne pas s’arrêter là, Louis Roms s’inscrit aux concours de l’école Jazz à Tours, dans la filière musique contemporaine.

En parallèle de sa préparation aux concours, il a trouvé un travail en tant que surveillant de piscine, lui permettant d’avoir une vie normale.

Depuis, Louis a été reçu dans son école. Aujourd’hui, il est passé en deuxième année, une filière sélective, subventionnée par la région Indre-et-Loire. Tout va pour le mieux « J’ai un équilibre de fou, avec ma famille ça va au top, ils me soutiennent, j’ai une copine qui chante trop bien, des copains musiciens excellents. ».

De ce « bon mood » a émergé son premier album aux sonorités surf music, Slowly Soft Waves, paru en 2019. Plus récemment, des morceaux de plus en plus pro’ avec son groupe Coconut, comme en témoigne leur dernier clip Endless Moment, sorti ce 3 février.

Pour vous, étudiants égarés, Louis Roms n’a qu’un seul conseil « s’accrocher à ses rêves, faire ce qui te plait. Quand on arrive à trouver ce qu’on veut, on a tellement d’énergie pour le faire que ça peut rattraper des années de perdues, largement ! ».

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Interview et article : Yohan Ferré