Le label « Ville d’art et d’histoire » est un label national délivré par le Ministre de la Culture. À l’initiative du maire, son obtention passe donc par l’État au regard d’un intérêt national. Une telle distinction souligne la politique générale déjà engagée par la ville concernée. Elle prend la forme d’une convention d’une durée de 10 ans qui lie l’État et la commune ; cette dernière doit s’engager dans la protection et la mise en valeur du territoire en échange de subventions.
La candidature comprend un dossier divisé en deux parties faisant l’inventaire du patrimoine matériel et immatériel de la ville selon une démarche scientifique et rigoureuse. La première partie doit donner un aperçu des actions menées dans le recensement et la valorisation des cultures ces 15 dernières années. La seconde présente le projet relatif au territoire, construit par le conseil du patrimoine, formé de 31 techniciens et de représentants locaux d’associations du patrimoine.

UN ENGAGEMENT
Par cette démarche et suivant l’obtention du label, la ville s’engage dans la sauvegarde de son patrimoine sous l’encadrement strict de l’État qui se réserve le droit d’accepter ou non le projet soumis. Celui-ci s’inscrit aussi dans une démarche éducative auprès du grand public par l’obligation de créer une Maison d’Interprétation du Patrimoine Architectural et de l’embauche d’un éducateur. Les jeunes, professionnels du tourisme et amateurs, ainsi que les individus en situation de handicap ont ainsi une plus grande facilité d’accès au patrimoine local.

UNE PLUS-VALUE
Plus spécifiquement, le label « art et histoire » peut être très utile pour la ville de Saint-Nazaire.
Non seulement il permettrait à notre ville de se faire connaître plus largement et pourrait donc favoriser le tourisme, mais ce label pourrait également faciliter l’insertion des personnes nouvellement arrivées dans la ville ! Permettre à tous de pouvoir en apprendre davantage sur l’histoire de Saint-Nazaire et même rendre moins difficile l’accès à des expositions ou autres événements culturels est un point crucial de cette démarche. Si l’insertion des nouveaux habitants est plus facile, ces derniers pourront aussi connaître plus précisément leur nouvelle ville, c’est à dire se sentir pleinement concernés par tous les événements qui s’y déroulent. Cela conforterait leur appartenance et permettrait la spontanéité d’un partage entre tous les citoyens de Saint-Nazaire. Le label « art et histoire » donnerait à notre ville une plus-value et Saint-Nazaire pourrait alors se développer avec plus de facilité et mettre en place de nouvelles installations plus régulièrement. Monsieur Mary l’a bien rappelé : il ne faut pas perdre de vue l’objectif principal de la continuité du développement dans une ville ; le but étant de penser à plus tard, de « redonner aux habitants leur patrimoine » et de se demander « Qu’est-ce que je transmets aux futures générations qui habiteront la ville de Saint-Nazaire ? »

SON MÉTIER
Le métier de restaurateur-conservateur demande beaucoup de temps, de rigueur et de précision. En effet, la restauration consiste à redonner une valeur esthétique aux objets de notre patrimoine et la conservation a pour but une tenue dans le temps de l’objet. Pendant les années d’études, les élèves apprennent à travailler sur différents matériaux, différentes tailles d’objets. Ils ont aussi certains objectifs comme la réversibilité des modifications apportées, faire attention à la compatibilité des matériaux qui vont intervenir sur l’objet. Ils doivent être capables d’anticiper et de s’adapter face aux évolutions et pour cela ils se documentent avant toutes leurs interventions, font des études préalables et terminent par des rapports. Mais le plus important est qu’ils n’ont pas pour but de faire du faux.

SON PARCOURS
Florian Gaget est donc un restaurateur-conservateur qui a fait ses études à Tours, une des quatre écoles agréées par le Ministère de la Culture. Il a intégré cette école sur concours avec seulement quatre élèves retenus dans l’année. Avant cette école, il a fait un bac pro tailleur de pierre puis pendant une année, il a fait une préparation au concours d’entrée dans une école d’art à Paris. Il a ainsi pu s’intéresser à d’autres matériaux comme le métal, la peinture ou encore le papier. Pendant cette année, il a pu se construire une culture artistique en allant sur son temps libre dans des musées ou des expositions. Il a aussi pu se remettre à niveau en physique-chimie puisque la réaction des matériaux entre eux est très importante dans le métier de restaurateur-conservateur. Il travaille surtout dans la région Nord-Ouest même si l’occasion s’est présentée pour lui de travailler à Paris, au Louvre. Par exemple, il a travaillé sur des gargouilles d’une église à Nantes mais aussi sur des maquettes de maisons à Saint-Nazaire. Autre grand projet, il a œuvré sur des statues de l’ancienne gare de Saint-Nazaire qui sont une réplique de statues de Michel Ange. Après la présentation de son métier, il se dit chanceux d’exercer cette profession qui est sa passion, et cela n’est pas donné à tout le monde.