Commémoration de l’abolition de l’esclavage

C’était le jour pour se souvenir des esclaves, à Saint-Nazaire/

Ici Précieuse et Élise ! Aujourd'hui, jeudi 17 mai 2018, c’est dans une matinée émotionnelle que nous assistons à la commémoration de l'abolition de l'esclavage à Saint-Nazaire la belle, au Petit Maroc.

Commémoration de l’abolition de l’esclavage

Face à nous se trouve l’œuvre de Jean-Claude Mayo, élément commémoratif de ce tragique épisode, et les différents participants, dont les CHAM (classe horaire aménagé musique) du collège Jean Moulin qui lancent la cadence musicale avec leur chorale dirigée par leur professeur, et les CHAD (classe horaire aménagé danse) qui apportent un sentiment d’apaisement avec leur chorégraphie. Nous voyons avec nos carnets en main, Luc Moyon, membre de l’association « Mémoire de l’Outre-Mer », qui vient nous apporter une touche de savoir et d’infos sur cet événement national en nous parlant du commerce triangulaire et du rôle du port négrier de Nantes. Pour lui, ce genre d’événement est important car « Il faut se rappeler, se souvenir ».

Commémoration de l’abolition de l’esclavage
Commémoration de l’abolition de l’esclavage

« nous parlons d’une « dette morale » ! Nous sommes tous concernés ! »

nous dit David Samzun.

L’esclavage est reconnu comme étant un crime dans la société actuelle ! Il est vrai que cela fait mal au cœur de repenser à toutes ces personnes qui ont tant souffert alors qu’elles étaient sans exception innocentes de leurs maltraitances, mais il faut en parler, ça fait aussi du bien !

Plusieurs discours sont apportés par les autorités tel Jean-Marc Ayrault prochain président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions, David Samzun, maire de la ville et président de la CARENE, et d’autres membres, mais la parole est aussi laissée aux élèves qui n’hésitent pas à lâcher les mots qui touchent en parlant par Un arbre à phrases. De nos jours, il ne s’agit pas seulement d’une commémoration simple et connue mais nous parlons d’une « dette morale » nous dit David Samzun ! Tous sommes concernés !

Commémoration de l’abolition de l’esclavage

Le mot de la fin de ce jour, « la traite négrière a été tellement immense et riche en violences que nous ne pourrons pas nous passer chaque année d’un rappel et d’une minute de silence en mémoire de ces esclaves qui n’ont finalement jamais rien demandés ! »

Texte : Précieuse Ngyama et Élise Legrand - Photos : © Précieuse Ngyama